Crime d'Honneur

Pour essayer de comprendre les raisons, entre autres, du Fhamator que je suis devenu, il faut remonter loin dans le temps. Il faudrait remonter vers les frustrations de l’adolescence, et surtout vers l’acharnement du destin envers ma gueule en me sanctionnant injustement de deux sœurs (dont une aînée).

A Fhamatorland, rien n’est pire que d’avoir une sœur (non, il y a pire une aînée), ajoutez à cela un père laxiste et une mère qui se prend pour une autre sœur et vous avez tous les composants d’un drame shakespearien de la plus basse facture.

Ainsi, la Fhamasoeurette, ayant été élevé dans l’irrespect des traditions et des mœurs, a très tôt entamé une long processus de découverte émotionnelle et physique qui a causé à votre Fhamator le plus grand des torts.

Outre le fait que tous les Fhamatopotes développaient leur imagination et leur dextérité en fantasmant sur la Fhamasoeurette, de façon très récurrente et à chaque nouvelle histoire de la Fhamasoeurette j’avais droit au subtil processus de « chargement ».

Processus de Chargement du Fhamator :

Fhamatopote1 : attends mais comment tu laisses ta sœur s’afficher ouvertement avec un mec, t’es pas rajel (un mec) ou quoi ?

Traduction : A fhamatorland, un Mec est un être qui arrive se taper des filles tout en évitant que d’autres se tapent ses soeurs. Si l’on pousse ce raisonnement à bout, l’on ne peut que constater qu’à Fhamatorland on prône ouvertement l’inceste.

Fhamatopote2 : même pire, moi je les ai vu s’embrasser devant le lycée. Laisse faire et tu verras que ta sœur deviendra la pute du lycée.

Traduction : La prostitution à Fhamatorland n’a rien d’un processus économique, il s’agit d’une élection à la « miss Monde » qui est organisé de façon très régulière (collège, lycée, études supérieurs, lieu de travail, quartier, sphère privée….).

Fhamatopote3 : en plus lui, ce n’est vraiment pas le mec à fréquenter, c’est un salopard qui s’est déjà tapé la moitié des filles du lycée.

Traduction : A fhamatorland, tes sœurs ne doivent pas fréquenter le mec que tu rêves de devenir.

Requinqué par tant de délicieux conseils, votre Fhamator décidé sèche son cours de français (ce qui explique pas mal de choses) et part vers le lycée de sa tendre sœur (il était au collège).

En arrivant devant la porte, il découvre ahuri celle qui partage illégitimement son patrimoine génétique en train de roucouler dans les bras de son julot s’en foutant complètement des passants mais surtout de tous ceux qui me connaissent.

« Discussion » houleuse

Fhamator : « Mais tu n’as pas honte, oullah que tu n’es pas éduqué toi !! »

Fhamasoeurette : « Hein, mais qu’est ce que tu racontes, et qu’est ce que tu fous là d’ailleurs toi. T’as pas cours ? »

Fhamator : « c’est ça change de sujet. Je te demande ce que tu fous dans les bras de ce fils de pute. On dirait que t’as pas de famille, comme une fille de rue, comme une petasse. »

Mec de Fhamasoeurette : « hey, on se calme petit, tu parles pas comme ça à ma meuf. C’est qui lui. ? »

Fhamasoeurette : « mon bébé de frère. Mais t’occupes pas de ça, je gère. »

Le mec fait un pas en arrière et la laisse gérer.

Fhamasoeurette : « allez, rentre à la maison. Sinon je dis à papa que t’as raté tes cours. »

Fhamator : « le dire à Papa, ben c’est moi que vais me gêner tiens. Il saura quelle honte il a mis au monde. »

Fhamasoeurette : « allez rentre à la maison, on en reparlera dans 2, 3 ans quand tu auras un peu de poils sous le menton. »

Fhamator : « QUOI ??? tu vas voir de quel « poil » je me chauffe. Allez tu viens tout de suite avec moi. »

Joignant le geste à l’invective, je traîne ma sœur violemment par les cheveux pour l’emmener loin de l’autre con.

Fhamasoeurette : « mais t’es complétement fou, lâches-moi tout de suite »

Voyant que j’étais très loin d’obtempérer, la Fhamasoeurette dans un savoir faire ancestral que les femmes de ma famille se transmettent de mère en fille, me décroche deux baffes monumentales qui ont failli m’assommer.

Fhamator : « tu oses me frapper, oullah que je vais te tuer. »

Je m’élance vers la Fhamasoeurette, décidé à commettre l’irréparable.

PLAF, PLAF, deux autres superbes baffes qui ont fait couler quelques larmes et ont déclenché l’hilarité générale des nombreux lycéens qui ont pris le risque d’être en retard à leur cours rien que pour admirer la scène.

Les joues toutes rouges par tant d’affection soeurternelle, les yeux embués de larmes, je marque un temps d’arrêt, et je déclare solennellement :

Fhamator : « Attends que tu rentres à la maison, oullah que je le dis à maman ».

Je reprends mon cartable que les baffes avaient laissé tomber, ravale ma fierté que les baffes avaient malmenée et reprend dignement le chemin de mon collège devant les applaudissements de tous les présents.

Plusieurs mois plus tard, je daignes adresser de nouveau la parole à la Fhamasoeurette qui m’invite à un ciné accompagné du dit mec ainsi que sa jeune sœur.

Quelques semaines plus tard, officiellement macqué avec la sœur du mec de ma sœur (oui, je sais c’est un peu Top Models la famille), nous sommes accosté par celui-ci qui était devenu, par un habile procédé dont ma sœur a le secret, son ex.

Ce grand Monsieur, ne me salue même pas et adresse directement la parole à sa sœur…..Pas besoin de vous faire un dessin ni les dialogues, la scène ressemble exactement à celle décrite ci-dessus (ne cherchez pas l’incohérence)…..

Ah non, à une exception près, comme il était de loin mon aîné et donc beaucoup plus costaud que moi, les baffes c’est encore une fois moi qui les ai prises.