Fhamator et le mur de la honte

21h30, votre valeureux Fhamator rentre fatigué se tapisser chez lui après un longue morne journée.

Vers 22h30 il est déjà au lit, le cœur léger, la mine ravie devant la prespective de 10 h de sommeil non mérité .

Mais comme toujours quelqu’un ne l’entendait pas de cette oreille, ou plutôt c’est moi qui l’ait entendu de mon oreille.

Lui, c’est mon nouveau voisin, un jeune célibataire qui vient de s’installer il y a deux ou trois mois. On s’est croisé quelques fois et il m’a semblé assez sympathique. Mais c’était avant de découvrir sa vraie nature.

A peine je me suis mis au lit, lumière éteinte que mon attention est attirée par un bruit très lointain vaguement familier. Je tends l’oreille pour savoir si c’est mon voisin du dessous qui tabasse sa femme encore une fois. Mais non, c’est quelque chose de différent.

Votre Fhamator pas curieux pour un sou, se lève et part coller son oreille contre le mur pour en avoir le cœur net. Et là enfer et damnation : Cris étouffés, soupirs, grincement de lit, halètements………

Mon voisin baise!!!

je reste un long moment scotché au mur espérant écouter d’un moment à l’autre l’accent d’une langue étrangère prouvant que mon voisin tire sur sa tige en collaboration avec multivision ou toute autre moyen multimédia mais le réalisme des bruits lointains ne laisse aucun doute...

Mon voisin baise.

je fais les cents pas pour ne pas y prêter attention…rien à faire. J’ai l’impression que mes oreilles sont restées collées au mur.

Décidé à ne pas (le) laisser faire, je proclame que trop, c’en est trop…Je mets une veste, j’enfile n’importe quoi à mes pieds et je m’en vais exprimer tout mon mécontentement à l’innommable irrespectueux voisin.

23h00…Porte du voisin

Toc Toc
Pas de réponse

TOC TOC TOC
Pas de réponse.

J’appuie sur la sonnerie en oubliant ma main…
2 minutes plus tard, mon voisin m’ouvre la porte, habillé un peu n’importe comment, quelques gouttes de sueur ruisselant toujours sur ses tempes.

Fhamator : « Non mais vous n’avez pas honte ».

Voisin : « Pardon ??? »

Fhamator : « ça fait DEUX HEURES que j’essaies dormir et je n’y arrive pas avec votre bruit »

Voisin : « Pardon ??? »

Fhamator : « vous pouvez pas faire vos conneries en SILENCE, un peu de respect quand même!!!».

Voisin : « Mais vous êtes malade, je suis chez moi je fais ce que je veux ».

Fhamator : « Ah, non monsieur, vous êtes dans une résidence respectable avec des familles ayant des enfants et des filles, un peu de respect voyons!!!!».

Voisin : « Mais vous êtes complètement fou, en quoi j’ai manqué de respect à vous ou à la résidence ».

Fhamator : « Ah parce que faire rentrer des filles dans NOTRE résidence alors que vous êtes célibataire ce n’est pas un manque de respect alors ???!!!! tu te crois en suède ou quoi?!!! koune tehcheme chouia (un peu de décence quand même)»

Voisin : « écoutez, je ne sais de quelle maladie vous êtes atteint mais je vous recommande vivement de rentrer vous coucher»

Fhamator : « Me coucher ?!!! Comme si c’était possible avec le bruit du 7ram (péché) dans ma tête !!!! »

Voisin : « mettez de la musique » .

Fhamator : « Non monsieur, c’est une copropiété et je tiens à sa respectabilité. Si vous voulez vous taper des putes, vous n’avez qu’à louer une chambre d’hôtel. »

Mon voisin à la mention du mot « pute » perd totalement la mine mi-amusé, mi-surprise qu’il avait initialement pour l’échanger contre une gueule à la hulk. Sans crier gare il me décroche une droite en plein dans le nez qui laisse un long filet de sang couler doucement sur mes lèvres.

Voisin : « c’est ta mère la pute, et bizarrement je ne me la tape pas ».

Fhamator : « bâtard (ouled le7ram) va, fils du marché (ouled essou9e), je vais demander au syndic de déposer plainte pour mœurs douteuses».

Voisin : « fais ce que tu veux, mais t’as pas intérêt à te retrouver dans l’ascenseur avec moi. »

Fhamator : « tu le regretteras, je te jures que j’appelles tout de suite les flics, oullah que je te ferais croupir en prison ».

Voisin : « CLAP (bruit de la porte claquée) ».

Fhamator : « tu vas voir chkoune ana (qui je suis)».

Depuis je passe mes journées oreille collée à mon mur, guettant la moindre voix féminine, le moindre bruit de talon dans le domicile de mon voisin. Au moindre indice, je dégaine (plus vite que mon ombre) mon téléphone portable et j’appelle les flics.

Au mieux je lui flanquerais quelques années de prison (flagrant délit oblige), au pire il sera obligé de se marier.

Niahahahahahaahhahahahahah